<p>Né à Paris le 9 octobre 1835, Camille Saint-Saëns manifeste très tôt des dons pour la&nbsp;musique.Enfant prodige tant au piano et&nbsp;à&nbsp;l’orgue qu’en composition, il donne à quatre ans et demi son premier récital privé (dont le&nbsp;Moniteur universel du 1er août 1840 donne un&nbsp;compte-rendu) et, à onze ans, il&nbsp;se&nbsp;produit en&nbsp;public Salle Pleyel. Il entre au&nbsp;Conservatoire à&nbsp;treize ans et remporte le&nbsp;premier prix d’orgue en 1851. À dix-huit ans, il est nommé organiste de l’église Saint-Merri et crée sa première symphonie. En 1857, il&nbsp;devient titulaire des&nbsp;orgues Cavaillé-Coll de&nbsp;l’église de&nbsp;La&nbsp;Madeleine, poste qu’il occupera pendant vingt ans. Liszt saluait en Saint-Saëns «le&nbsp;premier organiste du monde». De 1861 à&nbsp;1865, il&nbsp;enseigne le piano à l’École Niedermeyer, à Paris, où il a comme élèves Gabriel Fauré et André Messager. Bien qu’il&nbsp;échoue à deux reprises au concours du&nbsp;Prix de Rome, il acquiert rapidement une grande notoriété. En tant que compositeur, il&nbsp;s’est illustré dans tous les domaines&nbsp;: douze opéras, dont La Princesse jaune (1872), Samson et Dalila (1877), Henri VIII (1883), Déjanire (1911), des&nbsp;œuvres religieuses, dont une Messe solennelle et un Requiem, de nombreux oratorios, des poèmes symphoniques (Le Rouet d’Omphale, 1871; Phaéton, 1873; La Danse macabre, 1875), cinq symphonies dont la&nbsp;dernière, dite n° 3, avec orgue (1886), cinq&nbsp;concertos pour piano, trois concertos pour violon et deux pour violoncelle, de&nbsp;la musique de chambre, des pièces pittoresques (Le Carnaval des animaux, 1886), etc. En 1908, il est le premier compositeur de&nbsp;renom à écrire une musique de film, pour L’Assassinat du duc de Guise. En plus de ses propres travaux de&nbsp;composition, il collabore à&nbsp;l’édition des&nbsp;œuvres de Gluck, de Beethoven, de&nbsp;Liszt, de Mozart et, dans les années 1870, il&nbsp;écrit régulièrement dans les journaux, notamment La Gazette musicale. En&nbsp;1871, il&nbsp;fonde la&nbsp;Société nationale de musique avec Romain Bussine, Alexis de Castillon, Gabriel Fauré, César Franck, Louis Lalo. La société encourage la musique française et créera des&nbsp;œuvres de Saint-Saëns, Chabrier, Debussy, Dukas et Ravel. En 1886, il rompt avec la Société nationale de&nbsp;musique, parce qu’on y décide de&nbsp;jouer les&nbsp;compositeurs étrangers. En 1901, il&nbsp;est élu président de l’Académie des Beaux-Arts. Polyglotte, il a le goût des voyages et parcourt les continents pour donner des concerts et&nbsp;des&nbsp;récitals, assister aux représentations de&nbsp;ses œuvres et promouvoir la musique et&nbsp;la&nbsp;culture française. À partir de 1873, il&nbsp;séjourne régulièrement en Algérie et&nbsp;en&nbsp;Égypte. Il&nbsp;meurt&nbsp;à Alger le 16 décembre 1921.</p>

Camille Saint-SaënsCompositeur