Jean Coralli, d’origine italienne (Bologne), naît à Paris en 1779. Après l’École de Danse de l’Opéra, il fait ses débuts de danseur en 1802. Il quitte ensuite Paris pour Londres. Il avait déjà commencé à chorégraphier à l’Opéra de Vienne (Paul et Rozette, 1800). Il y revient et y reste jusqu’en 1806, produisant Les Abencérages, Le Calif généreux, Les Incas, ainsi qu’Hélène et Pâris. Ensuite, à Milan, Jean Coralli, avec sa seconde femme Teresa, forment le couple vedette de la Scala, interprétant les oeuvres maîtresses de Salvatore Vigano. Entre 1815 et 1822, Coralli partage ses activités de maître de ballet entre Milan, Lisbonne et Marseille. Il prend en 1825 la succession de Frédéric-Auguste Blache au Théâtre de la Porte Saint-Martin. Il y règle les divertissements d’une quinzaine de spectacles, comptant parmi ses danseurs Joseph Mazilier et Jules Perrot. En 1831, le nouveau patron de l’Opéra, le Dr Véron, invite Jean Coralli à travailler pour l’Académie royale de Musique : il y chorégraphie L’Orgie (1831), La Tempête ou l’île des génies (1834), Le Diable boîteux (1836) pour Fanny Elssler, La Chatte métamorphosée en femme (1837), La Tarentule (1839), Giselle en - collaboration avec Jules Perrot (1841), La Péri (1843) pour Carlotta Grisi. La plupart de ces ballets furent des succès régulièrement repris, et remontés ensuite par les grandes compagnies de ballet. Arthur Saint-Léon qualifiait son style « d’essentiellement français, c’est-à-dire raffiné, délicat et poétique ». Il eut de nombreux élèves, parmi lesquels son fils Eugène, qui devint un mime réputé. Retiré en 1848, il meurt à Paris en 1854 à l’âge de 75 ans.