<p>Né en 1935 à Paide (Estonie), Arvo Pärt se forme au piano au Conservatoire de Tallinn. Il travaille d’abord comme ingénieur du son à la radio estonienne, puis compose ses premières pièces. Sa première période créative (1958 ‑1968) est marquée par un style néo‑classique avec lequel il expérimente de nouvelles techniques de composition, utilisant l’aléatoire, le collage et divers champs acoustiques. C’est la période de Works like Nekrolog, Perpetuum Mobile, Collage sur B-A-C-H, et de Pro et Contra. Sa pièce Credo (1968), qui met en regard deux univers musicaux – le Prélude en Do Majeur de Bach et la musique dodécaphonique de Pärt lui‑même – témoigne de son attirance pour la spiritualité chrétienne. La censure de l’œuvre par le régime plonge le compositeur dans le silence pendant plusieurs années. Il s’oriente alors vers la recherche d’un nouveau langage musical, étudiant le chant grégorien, la musique de l’école de Notre Dame et la polyphonie de la Renaissance. Für Alina (1976) marque sa première composition dans le style «tintinnabuli». Suivent quinze compositions dans le même style, dont Tabula Rasa, Cantus in Memory of Benjamin Britten, Fratres et Summa (1976 ‑1977). En 1980, Arvo Pärt fuit le régime soviétique et s’installe un temps à Vienne, où il signe un contrat avec Universal Edition, puis à Berlin‑Ouest.

En 1985, la Fondation Alban Berg lui commande le Stabat Mater. S’ensuivent le Te Deum (1985, Cologne), le Miserere (1989, festival d’été de Seine‑Maritime), la Berliner Messe (1990, Berlin), Silouan’s song à Rättvik (1991), Cecilia, vergine romana (2000), Lamentate (2002), Da pacem Domine (2004), Symphonie n°4 «Los Angeles» (2008, œuvre dirigée par Esa‑Pekka Salonen pour le Los Angeles Philharmonic Orchestra). Arvo Pärt est membre honoraire de la Royal Swedish Academy of Music depuis 1991 et membre honoraire de l’Académie Américaine des Arts et des Lettres depuis 1996.

 Il vit de nouveau en Estonie depuis 2010.</p>