À l’occasion du centenaire de la naissance de Maria Callas, le 2 décembre 1923, l’Opéra national de Paris propose un gala exceptionnel au bénéfice des activités de l’institution, le jour même de cet anniversaire.Cantatrice magnétique et tragédienne bouleversante, Maria Callas a transformé l’art du jeu et du chant à l’opéra.Elle s’est produite trois fois sur la scène du Palais Garnier : lors d’un gala de la Légion d’honneur en 1958, dans Norma en 1964 sous la baguette de Georges Prêtre et dans la célèbre mise en scène de Tosca de Franco Zeffirelli. Elle avait également un lien particulier avec Paris où elle avait élu domicile, et où elle est morte le 16 septembre 1977.Sous la direction d’Eun Sun Kim, la soprano Sondra Radvanovsky rend hommage à la Callas, dans une mise en espace signée Robert Carsen. Orchestre de l'Opéra national de ParisUne coproduction Opéra national de Paris et Morgane Production, avec la participation de France Télévisions, le soutien de Rolex, du Crédit Agricole CIB et des membres du Comité d'honneur et des donateurs de l'événement Avec le soutien de la Fondation Orange, mécène des retransmissions audiovisuelles de l’Opéra national de Paris, du Cercle POP et du CNCRéalisation : François-René Martin © Opéra national de Paris - Morgane Production - 2023

Vissi d'arte – Gala Maria Callas (saison 23/24)

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Vissi d’arte – Gala Maria Callas (saison 23/24)

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À l’occasion du centenaire de la naissance de Maria Callas, le 2 décembre 1923, l’Opéra national de Paris propose un gala exceptionnel au bénéfice des activités de l’institution, le jour même de cet anniversaire. Cantatrice magnétique et tragédienne 

« Vissi d’Arte »

Gala Maria Callas

Concert dirigé par Tugan Sokhiev à la Philharmonie de Paris Avec l'Orchestre de l'Opéra national de Paris

Marquée du sceau de la catastrophe, celle d’un peuple meurtri par une dictature sanguinaire, la Quatrième symphonie de Dmitri Chostakovitch est habitée par le conflit entre liberté créatrice et censure, monde intérieur et diktats du pouvoir, affirmation et effacement.En 1935, après l’extraordinaire succès de sa Première symphonie (1925) et de son second opéra, Lady Macbeth de Mzensk (1930-1932), Chostakovitch jouit encore de l’approbation des autorités et d’une reconnaissance internationale. Cependant, l’année 1936 marque un tournant dramatique dans sa vie. Le 26 janvier, Staline et Jdanov assistent à une représentation de son opéra. Deux jours après, un article anonyme paru dans la Pravda, intitulé « Un galimatias musical », condamne le « formalisme petit-bourgeois » du compositeur et « sa musique criarde, contorsionnée, neurasthénique », ajoutant une menace à peine voilée : « On joue avec l’hermétisme, un jeu qui pourrait finir très mal. » Chostakovitch décide d’annuler la création de sa Quatrième symphonie, alors que les répétitions avaient commencé à l'automne 1936. Plusieurs raisons ont été avancées à propos de ce retrait : l’insatisfaction du compositeur vis-à-vis de son œuvre, l’incapacité du chef d’orchestre et des musiciens à restituer une musique aussi complexe… Mais, plus probablement, des pressions politiques, exercées entre autres par Isai Renzin, directeur du Philharmonique de Leningrad, ont fait comprendre à Chostakovitch que la création de cette œuvre aurait pu mettre sa vie en danger.La Quatrième symphonie ne sera créée que le 30 décembre 1961, au Conservatoire de Moscou et sous la direction de Kirill Kondrachine, après l’accession au pouvoir de Khrouchtchev et le début du processus de déstalinisation. Comme le manuscrit de l’œuvre avait disparu pendant la Seconde Guerre mondiale, la partition orchestrale fut reconstituée à cette occasion à partir des parties instrumentales séparées et d’une réduction pour deux pianos, publiée de manière confidentielle en 1946.Lors de sa création tardive, les critiques américains ont qualifié cette œuvre de « gargantuan symphony », en référence à ses proportions gigantesques. Œuvre monumentale tant par sa durée, dépassant une heure, que par son effectif impressionnant de 128 musiciens, elle se compose de trois mouvements, au lieu des quatre habituels. Si Chostakovitch déclare en 1935 que cette symphonie incarne le « credo » de son travail créatif, c’est sans doute parce qu’il cherche par cette œuvre à embrasser, dans le sillage de Mahler, une forme de totalité. Auteur : Pietro Milli

Concert Gustav Mahler - Philharmonie de Paris 22-23 © Elisa Haberer - OnP (1)

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Quatrième symphonie de Dmitri Chostakovitch_trailer

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Quatrième symphonie de Dmitri Chostakovitch_VI

Concert dirigé par Tugan Sokhiev à la Philharmonie de ParisAvec l'Orchestre de l'Opéra national de Paris

Marquée du sceau de la catastrophe, celle d’un peuple meurtri par une dictature sanguinaire, la Quatrième symphonie de Dmitri Chostakovitch es

Concert dirigé par Tugan Sokhiev à la Philharmonie de Paris

Quatrième symphonie de Dmitri Chostakovitch

Découvrez le concert exceptionnel de la cantatrice Maria Callas à l'Opéra de Paris en 1958, retransmis intégralement en Eurovision et commenté par Pierre Tchernia.Pour son premier récital en France, Maria Callas interprète des airs des opéras La Force du destin, Le Trouvère, Norma, Le Barbier de Séville et Tosca, accompagnée par de l'Orchestre et les Chœurs de l'Opéra de Paris sous la direction de Georges Sebastian.À l'entracte, dans les coulisses pendant les changements de décors et dans la salle, Pierre Tchernia et Pierre Dumayet interviewent de nombreuses personnalités sur le concert de Maria Callas, dont Jean Cocteau, Patachou, Brigitte Bardot, Gilbert Bécaud, Zizi Jeanmaire et Roland Petit, la Bégum Aga Khan. © INA, La grande nuit de l’opéra - Réalisation : Roger Benamou, 1958

Maria Callas Concert POP 2

Maria Callas 1958 2

Maria Callas 1958

Découvrez le concert exceptionnel de la cantatrice Maria Callas à l'Opéra de Paris en 1958, retransmis intégralement en Eurovision et commenté par Pierre Tchernia. Pour son premier récital en France, Maria Callas interprète des airs des opéras La For

Gala de la Légion d'honneur en 1958

Concert exceptionnel de Maria Callas au Palais Garnier (1958)

L’Opéra national de Paris confie une carte blanche à son directeur musical, Gustavo Dudamel, avec l’Orchestre de l’Opéra national de Paris et des artistes de l’Académie. Un programme aux rythmes et couleurs de l’Espagne et de l’Amérique du sud dans l’écrin du Palais Garnier. Avec les artistes de l’Académie et l’Orchestre de l’Opéra national de Paris Une coproduction Opéra national de Paris et Camera Lucida Productions, en association avec ARTE France Avec le soutien de la Fondation Orange, mécène des retransmissions audiovisuelles de l’Opéra national de Paris, et du Centre National du Cinéma et de l'Image AniméeRéalisation : Corentin Leconte © Opéra national de Paris - 2023Visuel : © Elisa Haberer / OnP

Concert au Palais Garnier déc 2022 © J'adore ce que vous faites !

Concert Gustav Mahler – Victoria Hall de Genève 22-23 © Christian Meuwly (1)

Les artistes de l’Académie de l'Opéra de Paris_trailer

Concert inaugural - 4

Les artistes de l'Académie de l'Opéra de Paris sous la Direction de Gustavo Dudamel

L’Opéra national de Paris confie une carte blanche à son directeur musical, Gustavo Dudamel, avec l’Orchestre de l’Opéra national de Paris et des artistes de l’Académie. Un programme aux rythmes et couleurs de l’Espagne et de l’Amérique du sud dans l

sous la Direction de Gustavo Dudamel

Les artistes de l’Académie de l'Opéra de Paris

Ce concert est proposé en son immersif. Envie de tester une expérience de concert en son immersif, comme si vous étiez dans la salle ? Equipez-vous de votre casque ou de votre paire d’écouteurs habituels. Musique française et répertoire autrichien sont ici réunis par Gustavo Dudamel qui déploie avec talent les mille couleurs de l'Orchestre de l'Opéra national de Paris.Olivier Messiaen a écrit Un sourire en 1989 pour honorer le bicentenaire de la mort de Mozart : « Malgré les deuils, les souffrances, la faim et le froid, l'incompréhension et la proximité de la mort, Mozart souriait toujours. »Composée en 1786, la Symphonie n° 82 de Haydn tire son surnom (« L'Ours ») de la rusticité de la basse en « bourdon » ouvrant le quatrième mouvement. Ce trait d'écriture, mêlant le populaire d'une figure à la science du langage musical, restera désormais une des caractéristiques des symphonies du compositeur autrichien.Nombreuses furent les œuvres orchestrales de Ravel à connaître une première version pianistique : c’est notamment le cas d’Une barque sur l’océan, de la Rapsodie espagnole (écrite pour deux pianos), de la Pavane pour une infante défunte, de l’Alborada del gracioso ou du Tombeau de Couperin. Ma mère l’Oye (pour quatre mains) et les Valses nobles et sentimentales se virent également portées à l’orchestre. « Le dessein d’évoquer dans ces pièces la poésie de l’enfance m’a naturellement conduit à simplifier ma manière et à dépouiller mon écriture », explique Ravel en 1928. Il est vrai que ces cinq « pièces enfantines », qui font suite au piano virtuose de Gaspard de la nuit, sont autant d’exquises miniatures où la pudeur le dispute à la beauté.Le succès de son opéra Le Chevalier à la rose (1911) conduisit Richard Strauss à en tirer deux « suites de valses » en 1934 et 1944, puis celle-ci, parfois nommée Grande Suite, avec la collaboration du chef polonais Artur Rodziński. Ses cinq parties sont enchaînées, de sorte que cette pièce au style straussien opulent se présente comme un poème symphonique, qui évoque les principaux personnages ou les situations phares du livret. Orchestre de l'Opéra national de ParisAvec le soutien de la Fondation Orange, mécène des retransmissions audiovisuelles de l’Opéra national de Paris.© Opéra national de Paris - 2023 Visuel : © Elisa Haberer / OnP

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Gustavo Dudamel

Concert à la Philharmonie de Paris

Ce concert est proposé en son immersif.Envie de tester une expérience de concert en son immersif, comme si vous étiez dans la salle ? Equipez-vous de votre casque ou de votre paire d’écouteurs habituels.  Musique française et répertoire autrichien so

Messiaen, Haydn, Ravel, Strauss

Gustavo Dudamel dirige la Symphonie n° 9 en ré majeur de Gustav Mahler au Gran Teatre del Liceu de Barcelone Si l’adieu est indéniablement, comme le note Henry‑Louis de La Grange, le sujet principal de la Neuvième, il ne saurait cependant être celui d’un homme tirant sa révérence devant la vie pour s’incliner face à la mort. L’adieu de Mahler est tout autre.C’est le renoncement à combattre l’âpreté de la condition humaine qu’il exprime ici. Un détachement qui conduit son âme et son corps, abimés mais désormais enclins à guérir, à se réconcilier. Laissant ainsi entrevoir un apaisement que sa musique, jusqu’alors si tellurique, fougueuse et torturée, suggérait comme impossible.Transmué en silence par cet exercice cathartique, le matériel musical se ramifie et s’estompe progressivement, distillant des impressions par bribes toujours plus fragiles. Et à la partition de s’achever sur une unique harmonie, synthétisée dans un seul et unique souffle.Une respiration qui pourrait tout à la fois être celle du Dieu auquel s’adresse Mahler, celle du compositeur enfin reposé, comme celle de l’auditeur médusé par l’émotion née de cette écoute. Orchestre de l’Opéra national de ParisUne coproduction Opéra national de Paris et Camera lucida productions, avec la participation de Mezzo, medici.tv et le Gran Teatre del Liceu Avec le soutien de la Fondation Orange, mécène des retransmissions audiovisuelles de l’Opéra national de Paris.© Opéra national de Paris - Camera lucida productions - 2022 Réalisateur : Jean-Pierre LoisilVisuel : © Paco Amate

Concert Gustav Mahler au Gran Teatre del Liceu de Barcelone (saison 22/23)

Concert Gustav Mahler - Liceu de Barcelone 22-23 © Paco Amate (4)

Symphonie n°9 Gustav Mahler

Gustavo Dudamel dirige la Symphonie n° 9 en ré majeur de Gustav Mahler au Gran Teatre del Liceu de BarceloneSi l’adieu est indéniablement, comme le note Henry‑Louis de La Grange, le sujet principal de la Neuvième, il ne saurait cependant être celui d

Gustav Mahler

Symphonie n°9

Pour célébrer le 35e anniversaire de la Fête de la Musique, l’Opéra national de Paris a présenté le 21 juin 2016 un concert exceptionnel à l’Opéra Bastille. Au programme, des extraits de grands classiques français et italiens du XIXe siècle, comme les célèbres opéras de Verdi Aida, Nabucco, La Force du destin, Le Trouvère et La Traviata, Carmen de Bizet, Tosca de Puccini, Samson et Dalila de Saint-Saëns, Norma de Bellini.Ce programme mettait à l’honneur l’Orchestre et les Chœurs de l’Opéra, dirigés par Philippe Jordan, et trois solistes d’exception : Sondra Radvanovsky, Anita Rachvelishvili et Aleksandr Antonenko. Orchestre et Choeurs de l'Opéra national de ParisUne coproduction Opéra national de Paris, Telmondis, ARTE France Avec le soutien du Centre national du Cinéma et de l’Image Animée et de la Fondation Orange, mécène des retransmissions audiovisuelles de l’Opéra national de Paris.Réalisateur : François-René Martin © Opéra national de Paris – Telmondis – Arte France 2016Visuel : Jean-François Leclercq / OnP

Concert symphonique

Concert lyrique exceptionnel_trailer

Concert lyrique exceptionnel

Pour célébrer le 35e anniversaire de la Fête de la Musique, l’Opéra national de Paris a présenté le 21 juin 2016 un concert exceptionnel à l’Opéra Bastille. Au programme, des extraits de grands classiques français et italiens du XIXe siècle, comme le

Verdi, Puccini, Saint-Saëns, Bizet, Bellini

Cette soirée réunit un florilège d’extraits d’opéras et invite à retrouver grands airs, duos, ensembles, interludes musicaux d’un répertoire riche et éclectique. De Carmen de Georges Bizet à Doctor Atomic de John Adams, de Lohengrin de Richard Wagner à Ainadamar de Osvaldo Golijov, du Chevalier à la rose de Richard Strauss à Falstaff de Giuseppe Verdi, de La Vida breve de Manuel De Falla à Peter Grimes de Benjamin Britten, Gustavo Dudamel dirige l’Orchestre, les artistes des Choeurs et de l’Académie ainsi que des solistes invités.Une véritable célébration musicale pour la première édition de ce concert exceptionnel. Avec l'Orchestre de l’Opéra national de Paris, les Chœurs de l’Opéra national de Paris, la Maîtrise des Hauts de Seine / Chœur d’enfant de l’Opéra national de Paris.Coproduction Opéra national de Paris et Caméra Lucida, avec la participation de France télévisions, Mezzo et Medici.tv avec le soutien du CNC et de la Fondation Orange, mécène des retransmissions audiovisuelles de l'Opéra national de Paris.© Opéra national de Paris - Caméra Lucida - 2021 Réalisateur : François-René MartinVisuel : Elisa Haberer / OnP

Concert inaugural - 1

Concert inaugural saison 21/22_trailer

Concert inaugural saison 21/22

Cette soirée réunit un florilège d’extraits d’opéras et invite à retrouver grands airs, duos, ensembles, interludes musicaux d’un répertoire riche et éclectique. De Carmen de Georges Bizet à Doctor Atomic de John Adams, de Lohengrin de Richard Wagner

Concert inaugural Saison 21/22

D’inspiration faustienne, l’Histoire du soldat met en scène un soldat rencontrant le diable qui lui propose d’échanger son violon contre un livre révélant l’avenir des bourses. Or s’il devient riche, le bonheur ne lui apparaît pas pour autant. Ramuz s’inspira pour écrire son texte d’un des contes folkloriques de l’auteur russe Afanassiev, qu’il épura pour lui donner une valeur universelle particulière dans cette Europe déchirée.Privé de ses ressources pécuniaires bloquées en Russie et dépendantes de la compagnie de Diaghilev qui suspendit alors ses activités, Stravinsky vécut le premier conflit mondial exilé en Suisse. Sa création ne connut cependant pas de répit et ce, notamment, grâce à sa rencontre en septembre 1915 avec le poète-romancier Charles-Ferdinand Ramuz.Les pénuries propres aux années de guerre n’épargnèrent pas le monde des arts, amputé de ses moyens financiers et humains. Mais, pour des artistes aussi singulièrement inspirés que Stravinsky et Ramuz, les contraintes matérielles se muèrent rapidement en force. En résulta une simplicité des moyens, inhérente à ces temps faméliques, combinant un petit effectif instrumental et l’économie d’un texte plus narratif que théâtral.Au langage simplifié offert par Ramuz, le compositeur superposa une écriture qui gagne en ampleur au fil de son déroulement à l’image du triomphe annoncé du diable. Solistes et musiciens de l'Orchestre de l'Opéra national de ParisAvec le soutien de la Fondation Orange, mécène des retransmissions audiovisuelles de l’Opéra national de Paris© Opéra national de Paris - 2021 Visuel : © Elena Bauer / OnP

Igor Stravinsky, L’histoire du soldat

L'Histoire du soldat

D’inspiration faustienne, l’Histoire du soldat met en scène un soldat rencontrant le diable qui lui propose d’échanger son violon contre un livre révélant l’avenir des bourses. Or s’il devient riche, le bonheur ne lui apparaît pas pour autant. Ramuz 

Igor Stravinsky

La Symphonie n°1 en ut majeur, op. 21 occupe une place unique dans l’histoire du genre, non seulement parce qu’elle inaugure une série qui compte parmi les plus grands monuments de l’histoire de la musique et dont elle contient en germe nombre d’éléments, mais aussi parce que, de ce fait même, elle représente un point d’articulation décisif entre la tradition symphonique classique (Mozart, Haydn), dont elle conserve des traits constitutifs, et ce que l’on nommera l’esthétique romantique, qui se déploiera notamment à partir d’elle.La date de sa création est elle-même symbolique : 1800, à la charnière de deux siècles. Orchestre de l’Opéra national de Paris Une coproduction Opéra national de Paris - Telmondis En association avec ARTE France et M_MEDIA /ClassicAll TV Avec le soutien de Pierre Bergé, mécène des concerts symphoniques de l’orchestre de l’Opéra national de Paris et de la Fondation Orange, mécène des retransmissions audiovisuelles de l’Opéra national de Paris Avec le concours du centre national du cinéma et de l’image animéeRéalisateur : Vincent Massip © Opéra national de Paris - Telmondis - 2014Visuel : © Jean-François Leclercq / OnP

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Jordan

Cycle Ludwig van Beethoven - Symphonie n°1

La Symphonie n°1 en ut majeur, op. 21 occupe une place unique dans l’histoire du genre, non seulement parce qu’elle inaugure une série qui compte parmi les plus grands monuments de l’histoire de la musique et dont elle contient en germe nombre d’élém

Ludwig van Beethoven

Beethoven s’est aventuré assez tard dans le genre de la symphonie. Il a déjà trente ans lorsqu’il achève la première (1800), après une longue période préparatoire. C’est qu’il doit alors se positionner face au double modèle, déjà écrasant, de Mozart et de Haydn et il choisit de ne pas encore le faire de front.Les innovations s’inscrivent subrepticement dans la perturbation des symétries, l’intensification des dynamiques et la brutalisation des rythmes. La symphonie n°3 (1805) entérinera le geste proprement beethovénien, qualifié au mieux par l’intitulé Eroica. Un autre rapport s’est instauré à la scansion dramatique de la musique pure et au déploiement temporel de puissances qu’on pourrait appeler historiques.Entre ces deux jours de création du monde symphonique, la symphonie n°2 tient un juste milieu miraculeux et trop souvent négligé : elle surmonte l’ambivalence d’une réaction à la tradition pour affirmer la liberté d’un événement à venir.Maynard Solomon, auteur de textes importants sur Beethoven, la qualifiera de « rétrospective et prospective tout à la fois ». Orchestre de l’Opéra national de Paris Une coproduction Opéra national de Paris - Telmondis En association avec ARTE France et M_MEDIA /ClassicAll TV Avec le soutien de Pierre Bergé, mécène des concerts symphoniques de l’orchestre de l’Opéra national de Paris et de la Fondation Orange, mécène des retransmissions audiovisuelles de l’Opéra national de Paris Avec le concours du centre national du cinéma et de l’image animéeRéalisateur : Vincent Massip © OPERA NATIONAL DE PARIS - TELMONDIS - 2014Visuel : © Jean-François Leclercq / OnP

Cycle Ludwig van Beethoven - Symphonie n°2

Beethoven s’est aventuré assez tard dans le genre de la symphonie. Il a déjà trente ans lorsqu’il achève la première (1800), après une longue période préparatoire. C’est qu’il doit alors se positionner face au double modèle, déjà écrasant, de Mozart 

À l’automne 1802, Beethoven traverse l’une des plus graves crises de sa vie, dont le Testament d’Heiligenstadt est le tragique témoignage. Conscient que sa surdité s’aggrave et ne guérira pas, toujours davantage isolé du monde extérieur des hommes et des sons, il songe à la mort : « Il s’en fallut de peu que je ne misse fin à mes jours. C’est l’art et seulement lui, qui m’a retenu, ah ! il me semblait impossible de quitter le monde avant d’avoir fait naître tout ce pour quoi je me sentais disposé. »Cette naissance, à laquelle il doit son salut, c’est alors la Symphonie n°3 en mi bémol majeur « Eroica », op 55, dont l’idée apparaît au milieu de l’année 1802, alors que la n°2 n’est pas encore terminée. Il travaille encore tout l’été 1803 à ce qu’il appelle sa Grande Sinfonia et en achève une première version à l’automne.Son ami et mécène le Prince Lobkowitz lui achète les droits exclusifs de l’œuvre pour six mois et lui offre un orchestre et une salle de répétition dans son palais. Orchestre de l’Opéra national de ParisUne coproduction Opéra national de Paris - Telmondis En association avec ARTE France et M_MEDIA /ClassicAll TV Avec le soutien de Pierre Bergé, mécène des concerts symphoniques de l’orchestre de l’Opéra national de Paris et de la Fondation Orange, mécène des retransmissions audiovisuelles de l’Opéra national de Paris Avec le concours du centre national du cinéma et de l’image animéeRéalisateur : Vincent Massip © Opéra national de Paris - Telmondis - 2014Visuel : © Jean-François Leclercq / OnP

Cycle Ludwig van Beethoven - Symphonie n°3

À l’automne  1802, Beethoven traverse l’une des plus graves crises de sa vie, dont le Testament d’Heiligenstadt est le tragique témoignage. Conscient que sa surdité s’aggrave et ne guérira pas, toujours davantage isolé du monde extérieur des hommes e

La Symphonie n°4 a sans doute un peu souffert d’être prise dans un imposant étau, entre la Troisième et la Cinquième. Celle-là portait en elle de véritables forces révolutionnaires ; celle-ci ouvrait une ère de lutte titanesque avec le destin, un langage littéralement inouï dont le chemin sera au fil des années toujours plus escarpé et solitaire.Rien de tout cela, apparemment, dans la Quatrième, où Beethoven semble affirmer qu’au-delà de l’audace de ses expérimentations, il possède encore parfaitement la maîtrise d’une écriture « classique ».Renonçant à l’apostrophe frontale, l’Adagio introductif développe une atmosphère de mystère romantique (qui n’est pas sans anticiper le début de la Première Symphonie de Mahler), avec d’amples lignes mélodiques et un rythme harmonieux.L’Allegro vivace, bien que structuré par l’opposition d’un motif principal et de deux motifs secondaires agencés en canon, se déroule comme d’un seul trait, mouvement fermé sur lui-même dans une autonomie à laquelle Beethoven renonce par ailleurs toujours davantage.L’Adagio du second mouvement possède lui aussi cette amplitude mélodique qui confère au thème principal, sur huit mesures, un caractère cantabile touchant au sublime, tandis que se complexifient peu à peu les structures rythmiques.Le Scherzo retrouve l’esprit enjoué du premier mouvement, jouant avec une sorte d’espièglerie entre rythmes binaire et ternaire ; le Trio, de structure particulièrement simple, rappelle le ton des thèmes secondaires entendus dans le premier Allegro vivace. Orchestre de l’Opéra national de ParisUne coproduction Opéra national de Paris - Telmondis En association avec ARTE France et M_MEDIA /ClassicAll TV Avec le soutien de Pierre Bergé, mécène des concerts symphoniques de l’orchestre de l’Opéra national de Paris et de la Fondation Orange, mécène des retransmissions audiovisuelles de l’Opéra national de Paris Avec le concours du centre national du cinéma et de l’image animéeRéalisateur : Vincent Massip © Opéra national de Paris - Telmondis - 2014Visuel : © Jean-François Leclercq / OnP

Cycle Ludwig van Beethoven - Symphonie n°4_trailer

Cycle Ludwig van Beethoven - Symphonie n°4

La Symphonie n°4 a sans doute un peu souffert d’être prise dans un imposant étau, entre la Troisième et la Cinquième. Celle-là portait en elle de véritables forces révolutionnaires ; celle-ci ouvrait une ère de lutte titanesque avec le destin, un lan

La Symphonie n°5 en ut mineur, op. 67 de Beethoven marque de manière spectaculaire un tournant décisif dans l’histoire de la forme symphonique, après lequel il sera impossible de faire machine arrière. Renonçant définitivement à l’organisation statique, architecturale, de la symphonie classique (où s’équilibrent et s’harmonisent des mouvements indépendants les uns des autres), il développe une conception purement dynamique de l’ensemble.Le mouvement du mineur au majeur, de l’obscurité à la lumière, du conflit à la victoire (pour parler par métaphores) sont les traits les plus évidents d’une telle progression. Mais ce qui se joue plus profondément, c’est la création d’une nouvelle forme du temps musical.À l’âge classique, la musique (comme les autres formes d’expression) consistait en la soumission d’un matériau à l’ordre de la succession, mais dont la force organisatrice elle-même était extérieure ou supérieure au temps : ordre logique discursif, dont le modèle reste la rhétorique.Avec Beethoven, le temps musical d’une œuvre est organisé comme un événement solidaire et spécifique dont la logique strictement interne est celle du développement vital : il ne s’agit plus d’une organisation mais d’un organisme, non plus de métrique mais de dynamique. Orchestre de l’Opéra national de Paris Une coproduction Opéra national de Paris - Telmondis En association avec ARTE France et M_MEDIA /ClassicAll TV Avec le soutien de Pierre Bergé, mécène des concerts symphoniques de l’orchestre de l’Opéra national de Paris et de la Fondation Orange, mécène des retransmissions audiovisuelles de l’Opéra national de Paris Avec le concours du centre national du cinéma et de l’image animéeRéalisateur : Vincent Massip © Opéra national de Paris - Telmondis - 2014Visuel : © Jean-François Leclercq / OnP

Cycle Ludwig van Beethoven - Symphonie n°5

La Symphonie n°5 en ut mineur, op. 67 de Beethoven marque de manière spectaculaire un tournant décisif dans l’histoire de la forme symphonique, après lequel il sera impossible de faire machine arrière. Renonçant définitivement à l’organisation statiq

Les symphonie n°6 en fa majeur « Pastorale », op 68 et n°8 en fa majeur, op 93 ont été composées et créées en même temps, le 22 décembre 1808 au Theater an der Wien, lors d’un concert-marathon de plus de quatre heures qui devait marquer les adieux de Beethoven à Vienne (celui-ci était censé prendre ses fonctions à Kassel auprès de Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie, mais le projet sera annulé au dernier moment).Le programme annonçait la « Grande Symphonie » en ut mineur et la « Symphonie intitulée ‘‘Souvenirs de la vie à la campagne’’ » en fa majeur dans l’ordre de numérotation inverse de celui que nous connaissons aujourd’hui. Mais dès la parution des partitions chez Breitkopf & Härtel en avril 1809, elles portaient leur numéro définitif. Orchestre de l’Opéra national de ParisUne coproduction Opéra national de Paris - Telmondis En association avec ARTE France et M_MEDIA /ClassicAll TV Avec le soutien de Pierre Bergé, mécène des concerts symphoniques de l’orchestre de l’Opéra national de Paris et de la Fondation Orange, mécène des retransmissions audiovisuelles de l’Opéra national de Paris Avec le concours du centre national du cinéma et de l’image animéeRéalisateur : Vincent Massip © Opéra national de Paris - Telmondis - 2015

Cycle Ludwig van Beethoven - Symphonie n°6

Les symphonie n°6 en fa majeur « Pastorale », op 68 et n°8 en fa majeur, op 93 ont été composées et créées en même temps, le 22 décembre 1808 au Theater an der Wien, lors d’un concert-marathon de plus de quatre heures qui devait marquer les adieux de

La première esquisse de la Symphonie n°7 porte la date du 13 mai 1812. Une semaine plus tard, Napoléon exigeait des princes allemands rassemblés à Dresde leur participation à l’attaque de la Russie. Comme la symphonie n°3 dite Eroica (que Beethoven, en 1802, dédie « à la mémoire d’un grand homme », ce Premier consul Bonaparte qui, en devenant l’Empereur Napoléon, était mort pour le compositeur) ou le Concerto pour piano n°5 (que Beethoven n’a jamais choisi de surnommer L’Empereur, et qu’il dédia en 1810 à l’archiduc d’Autriche au moment où l’Europe subissait le raz-de-marée napoléonien), la Symphonie n°7 évoque des puissances historiques bien davantage que sa prétendue passion pour Antonie Brentano, comme on le lit souvent. Le fait est que l’œuvre dormira un an et demi dans les tiroirs de Beethoven, à une époque de grande menace française pour l’Autriche. La bataille de Leipzig, en octobre 1813, redonne l’avantage à la coalition, mais l’invasion française se poursuit en Russie.Johann Nepomuk Mälzel – inventeur du métronome, du panharmonicon (un instrument mécanique censé imiter tout l’orchestre) et d’un inutile appareil auditif pour le compositeur – convainc Beethoven d’associer son nom à un concert organisé au bénéfice des blessés autrichiens et bavarois de la bataille de Hanau.Le concert a lieu le 8 décembre 1813 : Beethoven y dirige la création de sa Septième Symphonie, mais aussi sa Victoire de Wellington (composée pour le fameux panharmonicon mais rendue pour l’occasion à l’orchestre), des Marches de Dussek et de Pleyel. L’orchestre réunit de prestigieux musiciens, dont Johann Hummel, Antonio Salieri ou Ludwig Spohr. Orchestre de l’Opéra national de ParisUne coproduction Opéra national de Paris - Telmondis En association avec ARTE France et M_MEDIA /ClassicAll TV Avec le soutien de Pierre Bergé, mécène des concerts symphoniques de l’orchestre de l’Opéra national de Paris et de la Fondation Orange, mécène des retransmissions audiovisuelles de l’Opéra national de Paris Avec le concours du centre national du cinéma et de l’image animéeRéalisateur : Vincent Massip © Opéra national de Paris - Telmondis - 2014Visuel : © Jean-François Leclercq / OnP

Cycle Ludwig van Beethoven - Symphonie n°7

La première esquisse de la Symphonie n°7 porte la date du 13 mai 1812. Une semaine plus tard, Napoléon exigeait des princes allemands rassemblés à Dresde leur participation à l’attaque de la Russie. Comme la symphonie n°3 dite Eroica (que Beethoven, 