description
Au programme de ce concert, deux des plus grands chefs-d’œuvre du répertoire de quatuor : l’avant-dernier quatuor de Beethoven (n° 14 en ut dièse mineur, opus 131 – 1826), précédé du deuxième quatuor à cordes du compositeur hongrois György Kurtag dit « Officium breve » (« Office bref »ou « Brève liturgie »), in memoriam Andrea Servansky, composé en 1988/89.
György Kurtág fait un long séjour à Paris à la fin des années 50, pour y suivre l’enseignement de Messiaen. Il assiste aux concerts du Domaine Musical dirigé par Pierre Boulez et s’imprègne de la musique de Stockhausen et de Webern, entre autres. Et c’est la musique de Webern qui est à la source de son propre style : elliptique, d’une densité et d’une concision extrême, mais dont on perçoit cependant l’ancrage dans l’histoire entière du quatuor à cordes. Ce sont également la densité et le modernisme qui caractérisent les derniers quatuors de Beethoven, incompris en leur temps et d’une saisissante invention.
Pour le Quatuor op. 131, Beethoven imagine une forme en sept mouvements, enchaînés sans interruption, dont certains ne sont à vrai dire que de simples moments de liaison, avec un libre passage d’un paysage méditatif (fugue lente du tout début) à une danse vive, ou encore l’utilisation du silence comme outil de rupture et presque de violence…
Visuel : © Elena Bauer / OnP
description
György Kurtág - Officium breve, in memoriam Andreae Szervánszky
00:00:01
Ludwig van Beethoven - Quatuor n°14 op.31
00:17:52