Avec le Quartettsatz en ut mineur D 703 (1820), premier mouvement d’un quatuor resté inachevé, se découvre ce qui sonne comme un condensé du style schubertien le plus riche et le plus abouti : dramatisme des thèmes et violence des rythmes, que tempère l’art du chant. La densité des idées et leur génial assemblage font de ce mouvement de quatuor l’un des chefs-d’œuvre du compositeur.

Composée en 1887 par un compositeur resté célèbre d’abord pour ses lieder, la Sérénade italienne de Hugo Wolf peut s’entendre comme l’un des beaux exemples de l’élan vers l’Italie qui nourrit le romantisme allemand dans son entier.
Ce rêve du Sud se présente sous une forme subtilement codifiée : luminosité des harmonies, vitalité des rythmes, légèreté de la charpente, souvenir de la tarentelle et brio tout droit venu de la commedia dell’arte…

Œuvre fort méconnue d’un Richard Strauss âgé de 20 ans, le Quatuor avec piano op. 13 résonne de l’écho des quatuors avec piano de Brahms et aussi de l’esprit de la musique de Mendelssohn : ampleur et souffle lyrique du premier cohabitent avec la légèreté spirituelle des scherzos du second…

Franz Schubert, Quatuor à cordes - Quartettsatz n°12 en ut mineur, D. 703
Hugo Wolf, Sérénade italienne pour quatuor à cordes en sol majeur
Richard Strauss, Quatuor avec piano en do mineur, Op. 13

Visuel : Elena Bauer / OnP