Acte I

Acte II

Giselle (saison 21/22) - Mathieu Ganio (Albrecht)

2122-133_GISELLE_Jean CORALLI Jules PERROT_ Mathieu Ganio (Albrecht) (c) Agathe Poupeney OnP

Entretien avec Mathieu Ganio

Dorothée Gilbert (Giselle), Hugo Marchand (Albrecht)

2122-197_GISELLE_Jean CORALLI Jules PERROT_D. Gilbert (Giselle) Hugo Marchand (Albrecht)

Giselle (saison 21/22) - Dorothée Gilbert (Giselle) et Hugo Marchand (Albrecht)

2122-197_GISELLE_Jean CORALLI Jules PERROT_D. Gilbert (Giselle) Hugo Marchand (Albrecht)(c) Agathe Poupeney OnP

Entretien avec Dorothée Gilbert, Cédric Cortès et Monique Loudières

Mathieu Ganio lors du Défilé du Ballet de l’Opéra, 2017

Ganio

Parcous d'étoile - Mathieu Ganio

Ballet romantique par excellence, Giselle marque l’apogée d’une nouvelle esthétique. Tutus vaporeux, gaze blanche, tulle et tarlatane envahissent la scène. Dans la transfiguration fantastique d’une tragédie, les Wilis participent à l’illusion de l’immatérialité.Créé à l’Académie royale de Musique le 28 juin 1841, le ballet voyage en Russie et disparaît du répertoire avant son retour en France en 1910. C’est aujourd’hui dans la version de Patrice Bart et d’Eugène Polyakov, fidèle à la chorégraphie originelle de Jean Coralli et Jules Perrot, que le ballet continue de confirmer ses premiers succès.Scènes lumineuses et terrestres, visions nocturnes et spectrales : la danse devient langage de l’âme et la ballerine par sa présence aérienne semble triompher de la pesanteur. Les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet Orchestre PasdeloupUne coproduction Opéra national de Paris, François Roussillon et Associés avec la participation de France télévisions et de TF1, le soutien de La fondation Orange, mécène des retransmissions audiovisuelles de l’Opéra national de Paris et du Centre National du Cinéma et de l’image animée.Réalisateur : François Roussillon © Opéra national de Paris – François Roussillon et Associés -2020Visuel : © Svetlana Loboff / OnP

<ul><li>Giselle : Jeune paysanne, elle tombe amoureuse de Loys, qui se révèle être le duc Albrecht. Elle meurt de folie et d’amour à la fin de l’Acte I.</li><li>Albrecht : Duc de Silésie, déjà promis à la princesse Bathilde, il séduit Giselle à la saison des vendanges.</li><li>Myrtha : Reine des Wilis, esprit des jeunes filles mortes avant leur mariage. La nuit, elles entrainent les hommes dans une danse mortelle.</li><li>Hilarion : Garde-chasse du village, amoureux de Giselle, il démasque Albrecht puis meurt, puni par les Wilis.</li></ul>

Giselle

A l'opéra, on fait les plus belles déclarations, mais pour ce qui est des fins heureuses, eh bien... les histoires d'amour finissent mal. Faites le quiz avec aria !

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Représentation au Palais Garnier du 02 mai au 01 juin 2024

Ballet romantique par excellence, Giselle marque l’apogée d’une nouvelle esthétique. Tutus vaporeux, gaze blanche, tulle et tarlatane envahissent la scène. Dans la transfiguration fantastique d’une tragédie, les Wilis participent à l’illusion de l’im

Jean Coralli, Jules Perrot

Fils d’un père pianiste et compositeur alsacien, professeur de piano au Conservatoire de Paris, Adolphe Charles Adam est né le 24 juillet 1803. Après avoir commencé à étudier la musique en cachette de son père, il entre au Conservatoire de Paris en 1817 et devient l’élève de François‑Adrien Boieldieu qui l’oriente rapidement vers l’opéra‑comique, genre alors en pleine mutation. En 1825, il est lauréat du second Prix de Rome. En 1834, il connaît son premier succès important, avec son opéra‑comique Le Chalet, considéré depuis comme le point de départ de l’opérette à la française, et qui influença Offenbach à ses débuts. Mais c’est surtout le succès d’opéras «bouffe» alertes et brillants qui lui assurent un certain renom comme Le Postillon de Longjumeau en 1836. En 1840, il compose une Marche funèbre pour le retour des cendres de l’empereur Napoléon Ier et leur inhumation aux Invalides. De 1847 à 1848, il dirige à Paris son propre théâtre, l’Opéra‑National, expérience dont il sort ruiné. Il publie un grand nombre de critiques et enseigne la composition au Conservatoire, où Léo Delibes sera son élève. Après le succès de Giselle (1841), il compose encore plusieurs ballets : La Jolie fille de Gand pour Albert Decombe (1842), Le Diable à quatre (1845), Griseldis ou les cinq sens (1848) et Le Corsaire (1856) pour Joseph Mazilier, ainsi que La Filleule des fées pour Jules Perrot (1849).

1995 : Entre à l’École de Danse de l’Opéra national de Paris.

2000 : Est engagée dans le Corps de Ballet.

2002 : Promue « Coryphée ».

2003 : Promue « Sujet ». Reçoit le Prix AROP de la Danse.

2004 : Reçoit le Prix du Cercle Carpeaux.

2005 : Promue « Première danseuse ».2006 : Reçoit le Prix Leonide Massine (Positano/Italie) et le Prix Ballet 2000 (Cannes).

2022 : Reçoit le Prix de la meilleure interprète chorégraphique du Syndicat professionnel de la Critique Théâtre, Musique et Danse.

Dorothée Gilbert est nommée « Danseuse Étoile » le 19 novembre 2007 à l'issue de la représentation du ballet Casse-Noisette (Rudolf Noureev), où elle interprète pour la première fois le rôle de Clara.

Dans le cadre des tournées officielles de la Compagnie, Dorothée Gilbert se produit notamment en Australie (Brisbane), aux États-Unis (San Francisco, Los Angeles), au Brésil (Rio de Janeiro, São Paulo, Brasilia), en Chine (Pékin, Shanghai), en Russie (Moscou, Novossibirsk), au Japon (Tokyo), en Espagne (Madrid) et aux Émirats Arabes Unis (Abou Dhabi).

Dorothée Gilbert est Commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres.

Gilbert Dorothée

1992 - 1999 : Étudie à l’École nationale supérieure de danse de Marseille où Roland Petit le distribue dans sa version de Casse-Noisette.1999 : Entre à l’École de Danse de l’Opéra national de Paris.2001 : Est engagé dans le Corps de Ballet.2003 : Promu « Coryphée ». 2004 : Promu « Sujet ».

2005 : Prix Benois de la Danse (Moscou).Mathieu Ganio est nommé « Danseur Étoile » le 20 mai 2004 à l’issue de la représentation du ballet Don Quichotte (Rudolf Noureev).Dans le cadre des tournées officielles du Ballet de l’Opéra, Mathieu Ganio se produit notamment : en Suisse (Genève, 2009), au Japon (Tokyo 2010, 2013 et 2020 / Nagoya, 2013), en Australie (Sydney, 2012), aux États-Unis (Chicago / Washington / New York, 2012), en Malaisie (Singapour, 2012), aux Émirats Arabes Unis (Abou Dhabi, 2019). 

Mathieu Ganio est Officier des Arts et Lettres.

Ganio Mathieu

1998 : Entre à l’École de danse.2006 : Est engagée dans le Corps de Ballet.2010 : Promue « Coryphée ».2011 : Promue « Sujet ».2013 : Promue « Première danseuse ».Valentine Colasante est nommée « Danseuse Étoile » le 5 janvier 2018 à l’issue de la représentation de Don Quichotte (Rudolf Noureev), ballet dans lequel elle interprétait le rôle de Kitri.











Dans le cadre des tournées officielles du Ballet de l’Opéra, elle se produit notamment en Australie (Sydney, 2007), en Chine (Pékin, 2008), en Russie (Novossibirsk, 2010), en Malaisie (Singapour, 2011), aux Etats-Unis (New York, 2017) et en Espagne (Madrid, 2019).

Valentine Colasante

Principaux rôles : Djémil et Mozdock / La Source (Jean-Guillaume Bart), L’Élu / Le Sacre du printemps, rôle-titre / L’Oiseau de feu (Maurice Béjart), Hilarion / Giselle (d’après Jean Coralli et Jules Perrot), Lenski / Onéguine (John Cranko), Jean / Mademoiselle Julie (Birgit Cullberg), Un Homme / <st1:personname productid="La Maison" w:st="on">La Maison</st1:personname> de Bernarda (Mats Ek), Pas./parts, In the Middle Somewhat elevated, Woundwork 1 (William Forsythe), Iñigo / Paquita (Pierre Lacotte d’après Mazilier et Petipa), Études (Harald Lander), Incitatus / Caligula (Nicolas Le Riche), Lescaut / L’Histoire de Manon (Kenneth MacMillan), Genus (Wayne McGregor), Troisième Symphonie de Gustav Mahler (John Neumeier), Le Prince Siegfried / Le Lac des cygnes, Le Prince Désiré / <st1:personname productid="La Belle" w:st="on">La Belle</st1:personname> au bois dormant, Espada / Don Quichotte, La Danse indienne et L’Esclave / La Bayadère (Rudolf Noureev), Morel / Proust ou les intermittences du cœur, rôle-titre / Le Loup, Escamillo / Carmen, Frollo / Notre-Dame de Paris (Roland Petit), Dances at a Gathering (Jerome Robbins).

1994
 Entre à l’École de danse.

2000
 Est engagé à 18 ans dans le Corps de ballet.

2006 
« Coryphée »

2007
 « Sujet »

2008
 Prix Carpeaux

2013
 « Premier danseur »

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2002 : Entre à l’École de Danse de l’Opéra national de Paris.2005 : Est engagée dans le Corps de Ballet de l’Opéra national de Paris.2011 : Promue « Coryphée ». 2012 : Promue « Sujet ».

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2010 Médaille d’Or et bourse du Concours international Civitanova Danza Per Domani. Entre à l’École de Danse de la Scala de Milan.2012 Entre à l’École de Danse de l’Opéra national de Paris.2015 Est engagé dans le Corps de Ballet de l’Opéra national de Paris.2017 Promu « Coryphée ». 2018 Promu « Sujet ». Médaille de Bronze (catégorie Sénior) du XXVIIIème Concours international de danse de Varna (Bulgarie) Prix du Cercle Carpeaux.















2020 Promu « Premier danseur ».

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2000 : Entre à l’École de Danse de l’Opéra national de Paris.2005 : Engagée dans le Corps de Ballet de l’Opéra national de Paris.2008 : Promue « Coryphée ».2009 : Prix AROP de la Danse.2013 : Promue « Sujet ».
2018-2019 : Engagée en tant que soliste au Ballet de Zürich dans le cadre d’une année sabbatique.

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Jean Coralli, d’origine italienne (Bologne), naît à Paris en 1779. Après l’École de Danse de l’Opéra, il fait ses débuts de danseur en 1802. Il quitte ensuite Paris pour Londres. Il avait déjà commencé à chorégraphier à l’Opéra de Vienne (Paul et Rozette, 1800). Il y revient et y reste jusqu’en 1806, produisant Les Abencérages, Le Calif généreux, Les Incas, ainsi qu’Hélène et Pâris. Ensuite, à Milan, Jean Coralli, avec sa seconde femme Teresa, forment le couple vedette de la Scala, interprétant les oeuvres maîtresses de Salvatore Vigano. Entre 1815 et 1822, Coralli partage ses activités de maître de ballet entre Milan, Lisbonne et Marseille. Il prend en 1825 la succession de Frédéric-Auguste Blache au Théâtre de la Porte Saint-Martin. Il y règle les divertissements d’une quinzaine de spectacles, comptant parmi ses danseurs Joseph Mazilier et Jules Perrot. En 1831, le nouveau patron de l’Opéra, le Dr Véron, invite Jean Coralli à travailler pour l’Académie royale de Musique : il y chorégraphie L’Orgie (1831), La Tempête ou l’île des génies (1834), Le Diable boîteux (1836) pour Fanny Elssler, La Chatte métamorphosée en femme (1837), La Tarentule (1839), Giselle en - collaboration avec Jules Perrot (1841), La Péri (1843) pour Carlotta Grisi. La plupart de ces ballets furent des succès régulièrement repris, et remontés ensuite par les grandes compagnies de ballet. Arthur Saint-Léon qualifiait son style « d’essentiellement français, c’est-à-dire raffiné, délicat et poétique ». Il eut de nombreux élèves, parmi lesquels son fils Eugène, qui devint un mime réputé. Retiré en 1848, il meurt à Paris en 1854 à l’âge de 75 ans.

Jules Perrot est né à Lyon en 1810. Engagé au Théâtre de la Gaité à Paris, il se forme auprès de Vestris, et danse ensuite au Théâtre de la Porte-Saint-Martin. Il rejoint le Ballet de l’Opéra de Paris de 1830 à 1835, où il danse aux cotés de Marie Taglioni, Fanny Elssler et Fanny Cerrito. Il part à Naples où il rencontre Carlotta Grisi, qui devient son élève et sa partenaire. Il se produisent ensemble jusqu’à leur séparation en 1842. C’est pour elle qu’il monte Giselle en 1841 à l’Opéra de Paris, parmi d’autres ballets tous emprunts de romantisme. Perrot fera néanmoins principalement carrière à l’étranger. Il occupe la fonction de maître de ballet au Her Majesty’s Theatre de Londres, à la Scala de Milan et aux Théâtres Impériaux de Saint-Pétersbourg. Rentré en France en 1861, il donne des cours à l’Opéra de Paris. Le peintre Edgar Degas immortalise Perrot dans son tableau La Classe de danse en 1876. Jules Perrot décède en 1892.

Engagé dans le Corps de Ballet de l’Opéra de Paris en 1959, Patrice Bart est nommé Étoile en 1972, après sa prise de rôle du Prince du Lac des cygnes (version Bourmeister). Il danse tous les grands rôles du répertoire, de Petrouchka au Prince de La Belle au bois dormant, de Don Quichotte au Fils prodigue, et fait partie des créations de Serge Lifar (Constellations, 1969), de Roland Petit (Mouvances, 1976), de MacMillan (Métaboles, 1978), ou de Noureev (le Rothbart du Lac des cygnes, 1984). Il reçoit le prix Nijinski (Université de la Danse) en 1974. Technicien accompli (le pas de six de Napoli ou celui de La Vivandière), partenaire brillant (du Corsaire au Palais de cristal), interprète aimant jouer la comédie (Coppélia ou La Fille mal gardée), Patrice Bart n’hésite pas à se glisser dans des rôles de composition comme le grand-père du Casse‑Noisette de Noureev. Il travaille d’abord comme répétiteur dès 1986, puis comme maître de ballet en 1987, avant même ses adieux à la scène en 1989. Impliqué dans l’organisation artistique de la Compagnie, il assure avec Eugène Polyakov l’intérim de la Direction de la Danse au départ de Rudolf Noureev en novembre 1989. Il se voit associé à la Direction de la Danse en 1990 (fonction qu’il occupera jusqu’en 2011). En 1991, il remonte avec Eugène Polyakov la Giselle classique, pour le cent cinquantième anniversaire de sa création et l’année suivante, il assiste Rudolf Noureev pour la réalisation de La Bayadère. Chorégraphe, il signe pour le Staatsoper de Berlin : Don Quichotte (1993, et pour le Ballet de l’Opéra de Finlande en 1995), Giselle (2000, et pour La Scala de Milan en 1996), Le Lac des cygnes (1997), Verdiana, sur les musiques des divertissements des opéras de Verdi, (1999, et pour le Ballet du Teatro Comunale de Florence en 2001), Casse-Noisette (1999), Romeo et Juliette de Prokofiev (2002) ; pour l’Opéra de Paris : Coppélia (1996), La Petite Danseuse de Degas (2003) ; pour le Ballet du Bayerische Oper de Munich : La Bayadère, version en quatre actes (1997) et enfin pour le Ballet national de Finlande : Tchaikovski (2005). Patrice Bart est commandeur des Arts et des Lettres, de l’Ordre national du Mérite et Chevalier de la Légion d’honneur.

Entré à l’âge de dix ans à l’École du Bolchoï, Eugène Polyakov devient danseur soliste dans la compagnie du Ballet de Novossibirsk (Sibérie). Dès cette époque, il commence à régler des chorégraphies : Variations sur un thème de Purcell de Benjamin Britten, Chansons sans Parole de Mendelssohn. En 1970, il s’arrête de danser, mais revient au Bolchoï en tant que professeur. En 1976, il quitte la Russie et s’installe en Italie. Il devient maître de ballet à la Fenice de Venise, ou il crée Francesca da Rimini, et sa version du Spectre de la rose. Il y remonte aussi Giselle pour Elisabetta Terabust, Rudolf Noureev, Cyril Atanassoff et Patrice Bart. En 1977 et 1978, il forme la compagnie « Viva la Danza » avec laquelle il parcourt l’Italie. En 1978, Florence le sollicite pour être le Directeur de la Danse au Teatro Comunale. Entre 1978 et 1983, il y présente : Le Baiser de la fée et Rossignol (Stravinski), Thème et Variations (Tchaïkovski), Rideau Réversible (Stravinski/Petrassi), Andante Pomeridiano (Richard Strauss), La Favorite (Donizetti), Computer Valse (Grossi), Goldberg Suite (Grieg/Bach). Eugène Polyakov collabore également avec la compagnie « Balletto di Toscana » pour laquelle il crée : Correspondances d’après Charles Baudelaire, Grand cru, Sinthonic (Pergolèse), Cinq morceaux à la place du silence (Schumann), Les parcours d’une promenade (Philip Glass). En 1983, il est appelé par Rudolf Noureev à l’Opéra de Paris pour occuper le poste de maître de ballet. En 1985, il participe à la création du « Ballet du Louvre » en tant que directeur artistique. Il y remonte Giselle. En 1992, il quitte le Ballet de l’Opéra pour la direction du Ballet du Teatro Comunale de Florence. Il y réalise ses versions de Casse-Noisette, Coppélia, Le Lac des cygnes, et crée La Dame aux camélias, Cendrillon ainsi que La Folie (Coralli) et La Ronde (musique de Matteo d’Amico). Il remonte également les chorégraphies de Rudolf Noureev (Raymonda, Don Quichotte) à l’Opéra de Stockholm, au Staatsoper de Berlin et à la Scala de Milan. De retour à l’Opéra de Paris en janvier 1996, Eugène Polyakov y est à nouveau maître de ballet. Il décède à Paris le 25 octobre 1996.

Né en 1870 à Saint-Pétersbourg, peintre, illustrateur, décorateur, librettiste, metteur en scène et historien d’art, Alexandre Benois a été déterminant dans la création des Ballets russes et dans l’orientation esthétique de la compagnie. C’est à lui que revient le mérite d’avoir recherché une plus grande cohésion entre les divers éléments du spectacle, en prônant une collaboration étroite entre le musicien, le chorégraphe et le décorateur. Avant de travailler pour les Ballets russes, Benois avait déjà un passé riche d’expérience. D’une famille d’origine française et avec un père architecte à la Cour Impériale, il est dès l’enfance mêlé à la vie artistique internationale. Étudiant, il vient vivre à Paris deux ans (1904-1906) et découvre l’Art nouveau, dont il se fait le défenseur à son retour en Russie dans la revue Mir Iskousstva (Le Monde de l’Art) qu’il a fondée avec Diaghilev et Bakst en 1899. Il a déjà réalisé des décors pour le Théâtre de l’Hermitage (Le Crépuscule des Dieux) et le Théâtre Marie (projet d’une Sylvia, 1901) à Saint‑Pétersbourg, et participé activement à l’exposition d’Art russe que Diaghilev a présentée à Paris en 1906. Pour la première saison des Ballets russes en 1909 au Châtelet, il signe les décors et costumes du Pavillon d’Armide, du Festin et des Sylphides. L’année suivante, il ressuscite Giselle, et trouve avec Pétrouchka (1911) la possibilité d’associer le réalisme au merveilleux poétique. En 1914, il réécrit le livret du Coq d’or et met en scène Le Rossignol, opéra de Stravinsky. Benois retourne en Russie, où il collabore au Théâtre d’art de Stanislavski, puis revient en France et travaille pour Ida Rubinstein : Les Noces de Psyché et de l’Amour, La Bien-Aimée, Boléro, Le Baiser de la Fée (1928), La Valse (1929), Amphion (1931), Semiramis, Diane de Poitiers (1934). Pour l’Opéra de Paris, il a conçu les décors et costumes de la Giselle de 1924 (avec Olga Spessivtseva) et ceux du Coq d’or en 1927. Il crée encore pour les Ballets russes de Monte-Carlo les décors et costumes du Bourgeois gentilhomme (1932), du Bal des Cadets, de Casse-Noisette (1940) et de Raymonda (1946), et pour la compagnie du Marquis de Cuevas ceux du Moulin enchanté (1949). Il meurt à Paris en 1960.

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Parcous d'étoile - Mathieu Ganio

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