Le sujet de La Gioconda s’inspire d’une pièce de Victor Hugo, Angelo, tyran de Padoue, créée en 1835 au Théâtre-Français. Le livret est dû à Arrigo Boito, l’un des plus grands dramaturges de son époque, qui collaborera avec Verdi pour Otello et Falstaff.

La création en 1876 à Milan fut un grand succès public mais fit l’objet de nombreuses critiques en raison notamment de l’invraisemblance de certaines situations, qui incitèrent Ponchielli à faire de sérieux remaniements jusqu’à la version définitive (la quatrième !), donnée également à la Scala de Milan en 1880.

C’est une œuvre à grand spectacle, avec pas moins de six rôles principaux, une alternance de scènes intimistes et de scènes de foule, un célèbre ballet (La Danse des heures), isolable en pièce de concert, et une reconstitution historique de la ville de Venise au XVII^e siècle.

Ponchielli compose un grandiose mélodrame romantique abondant en personnages complexes, entre grand opéra à la française et drame verdien, qui présente une succession de mélodies mettant particulièrement en valeur les interprètes, parmi lesquelles la romance d’Enzo (Cielo e mar) et l’air de Gioconda (Suicidio) sont les plus connus, mais aussi une orchestration inventive et raffinée, comme en témoigne l’image orchestrale de la lagune au début du II^e acte.

Une coproduction Opéra de Paris et Wahoo Production, en association avec France Télévisions
Avec le soutien de la Fondation Orange, Mécène des retransmissions audiovisuelles de l’Opéra de Paris, et avec le concours du Centre National du Cinéma et de l’image animée

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