Variations Goldberg
  • description

    Données pour ce concert dans une transcription pour trio à cordes réalisée dans les années 1980 par le violoniste et chef d’orchestre Dmitry Sitkovetsky, après la découverte de la version de Glenn Gould, les Variations Goldberg de Bach sont l’un des sommets de l’œuvre pour clavier du compositeur.

    Œuvre qui parcourt tous les degrés d’une « gamme » expressive allant de l’austérité la plus profonde aux variations savantes, en passant par la fantaisie des toccatas ou le paysage infiniment varié des stations du Clavier bien tempéré.

    Les Variations Goldberg, ou « Aria mit verschiedenen Veränderungen » (Aria avec différentes variations) selon le titre original, sonnent comme un condensé de l’art de Bach dans son entier : liberté de la forme, concentration de l’harmonie, volutes digitales formant le décor d’un message spirituel de la plus haute profondeur. Elles forment la quatrième partie de ce recueil intitulé Clavierübung (Exercice de clavier), comprenant tout un ensemble de pièces « composées pour la récréation de l’esprit des amateurs par Johann Sebastian Bach » selon le titre donné par le compositeur. Pas de projet explicitement pédagogique, malgré le titre, mais celui d’une simple « récréation de l’esprit ».

    Quant à l’« amateur » visé par Bach, le mot est à prendre avec quelques précautions, si l’on en juge par la complexité des Variations Goldberg. L’Aria initiale est suivie de trente variations déclinant toutes sortes de formes baroques : fugue, sonate en trio, ouverture à la française, gigue, etc.

    Par son projet poétique et la fascinante richesse de ses paysages, l’ensemble préfigure des œuvres telles que les Variations Diabelli de Beethoven ou même les Variations Corelli de Rachmaninov.

    De même que la légende de l’homme en noir qui aurait rendu visite à Mozart quelques semaines avant sa mort pour lui commander un Requiem, celle selon laquelle Bach aurait composé ses Variations Goldberg à la demande d’un personnage de la noblesse, pour le distraire de ses insomnies, est quelque peu fantaisiste. On la doit à l’organiste Johann Nikolaus Forkel, auteur en 1802 de la première biographie du compositeur, Über Johann Sebastian Bachs Leben, Kunst und Kunstwerke (Sur la vie, l’art et l’œuvre de Jean-Sébastien Bach). 

Équipe artistique

  • Musique

    Johann Sebastian Bach

  • Violon

    Louise Salmona

  • Alto

    Jonathan Nazet

  • Violoncelle

    Julie Sevilla-Fraysse

  • Présentation

    Hélène Pierrakos